5 giugno 2013 Clément Meric muore per mano dei neonazisti a Parigi. Ni oubli, ni pardon!

Par-delà les frontières, la lettre solidaire des mères italiennes du collectif «Madri Per Roma Città Aperta»

Clement
Cher Clément,
Une mer de haine alimentée par les inégalités du capitalisme et incitée par des experts militants de l’extrême droite, a armé les mains de tes assassins comme celles des assassins de Dax à Milan, Renato à Rome, Pavlos à Athènes.
Et aujourd’hui, sous cette marée de haine utilisée pour cacher, sous la couverture de la « sécurité » les vrais problèmes sociaux – revenu, logement , droits de la citoyenneté – voilà le retour de la violence. Ce climat et le succès de ces nouvelles droites arment à nouveau la main des fascistes, trop souvent couverts par le niveau institutionnel et par l’apparat policier.
Les risques du fascisme plus dangereux se rencontrent aujourd’hui dans tous les partis et les organisations qui utilisent la violence et le meurtre comme forme «politique» pour intimider l’autre, dans les messages et les pratiques racistes, dans la propagation d’identités territoriales et dans le nationalisme, conçu comme un rempart contre les communautés multi-ethniques.
«Pas besoin d’être forts pour faire face au fascisme dans ses forme folles et ridicules – écrivait Pasolini-: vous devez être très fort pour faire face au fascisme vu comme normalité… Extrême droite et néo-fascistes sont devenus populaires parmi les jeunes tandis que la haine et la violence dont ils sont porteurs ont été déclassifiées comme « bagarres entre jeunes », comme des «phénomènes occasionnels», et non pas comme le résultat d’un climat politique.
Qui s’oppose et s’est opposé dans ces dernières années à la montée de haine et de discrimination, l’a fait aussi pour continuer à s’opposer au fascisme. Les camarades et frères qui ont été tués ou blessés, ont été tués ou blessés parce qu’ils étaient et sont anti-fascistes, parce qu’ils étaient et sont ennemis irréconciliables de cette haine, de ses symboles et de son vocabulaire d’hier et d’aujourd’hui: parce qu’ils s’opposaient et ils s’opposent à ces idées de mort, la vie et la vision du monde dans le signe de la solidarité et de la libération de chacun de ses propres chaînes . Ils nous ont montré , en d’autres termes, ce que cela peut signifier aujourd’hui, 70 ans après la libération, le mot Resistenza.
40 ans après les meurtres de Walter Rossi et Valerio Verbano à Rome et de Fausto et Iaio à Milan tués dans les années 70 et 80,
20 ans après l’assassinat de Brahim Bouarram en marge d’un défilé du Front National,
20 ans après l’assassinat d’Ibrahim Ali par des colleurs d’affiches du Front National,
10 ans après l’assassinat de Dax à Milan et de Renato à Rome
2 ans après ton assassinat à Paris, Clément, et de Pavlos à Athènes
le fascisme continue de tuer et reste un danger dans la rue comme dans les urnes.
Nous, mères, nous voulons reprendre vos corps tués et emprisonnés, et les rendre à nouveau visibles, nous voulons reprendre vos rêves, pour vous faire revenir à la vie et à la liberté.
Nous n’avons pas peur , comme vous ne l’avez pas eu. La peur nous la laissons respirer à ceux qui sont assiégés par les luttes, à ces policiers méconnaissables couverts par casques et boucliers, aux lâches armés de couteaux fascistes.
Chers Clément et Carlo et Dax et Renato et Remi et Pavlos vos poumons étaient pleins de liberté, comme le sont ceux des camarades qui sont maintenant en prison et jugés pour leurs luttes et leurs rêves.
Même nos poumons de mères se sont remplis de liberté et nous continuerons à raconter et dénoncer les nombreux épisodes de violences fascistes et l’atteinte à la liberté et aux droits découlant de la lutte anti-fasciste et de la Résistance.
Nous continuerons à nous opposer à un État liberticide et répressif qui favorise et cultive la croissance de groupes fascistes, nazis et racistes.
Nous continuerons de refuser la création d’une Europe forteresse, xénophobe et répressive contre les luttes sociales, nous continuerons et nous poursuivrons à rappeler les milliers de migrants qui sont morts dans la Méditerranée et ceux qui sont enfermés dans des camps d’expulsion, les gens qui meurent à cause de l’insécurité, les victimes de la répression et de la police fasciste dans le monde.
Nous continuerons à nous opposer à tout cela et à crier notre désir de vivre tous ensemble dans le respect des droits et de l’équité sociale et de continuer à combattre le fascisme sous toutes ses formes.

Nous, Le Madri Per Roma Città Aperta (Mères Pour Rome Ville Ouverte), nous lançons un appel pour que toutes les résistances se réunissent contre chaque État ou Régime qui soit basé sur les nombreuses formes de fascisme qui existent encore en Italie et dans le monde. Pour qu’on puisse parcourir des chemins anti-fascistes qu’ils soient italiens, européens ou mondiaux, qui devront nécessairement marcher ensemble et se nourrir les uns les autres avec leurs particularités, grâce à un travail actif de connaissance et de soutien mutuel.

C’est pour cela que nous remercions tes parents, Clément, et tes camarades du groupe d’Action Antifasciste Paris-Banlieue dont tu faisais partie, pour avoir accepté notre invitation à célébrer l’anniversaire de la libération de l’Italie du fascisme.

Il est temps, en Italie, en Grèce, en France et dans le monde entier que nous organisions la riposte. Avec les nouveaux partisans, Clément, Carlo, Renato, Dax, Valerio, Pavlos, Remi… Il est temps de reprendre la rue – nos rues.

Ni oubli, ni pardon

Le «Madri Per Roma Città Aperta»

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Lettera consegnata all’Ambasciata del Messico

La presente lettera è frutto di un’elaborazione partecipata da numerose organizzazioni, collettivi e individui che in questi ultimi sette mesi hanno maturato un naturale sentimento di solidarietà attiva nei confronti dei comitati di famigliari e studenti della Normal Rural di Ayotzinapa.
Facciamo pubblico questo messaggio in una giornata importante nella quale abbiamo la possibilità di essere accompagnati e di accompagnare una delegazione di famigliari e studenti di Ayotzinapa; abbiamo così deciso di avvalerci della complicità delle mamme del “Comitato Madri per Roma Città Aperta” per recapitare il presente messaggio perché in questa città esse sono le degne portavoci di chi ha sofferto per mano della violenza dello stato, della repressione e del fascismo. Queste madri di Roma e quelle del Messico sono unite nello stesso dolore e nella stessa rabbia. Noi ne siamo i figli e le figlie, decisi a fare giustizia dei nostri morti.
Abbiamo deciso di consegnare questa lettera direttamente all’ambasciatore messicano a Roma perché rappresenta in Italia la voce del governo di Enrique Peña Nieto e quindi testimonial a livello italiano della versione “ufficiale” sui tragici fatti di Iguala del 26 settembre scorso.
Con queste poche righe e con la nostra presenza qui oggi, intendiamo ribadire che per noi il caso dei 43 desaparecidos non è assolutamente chiuso come il Governo Federale, la P.G.R, e le istituzioni messicane affermano.
Ci uniamo quindi ai comitati di Avotzinapa nel grido di dignità e rabbia:
Vivos se los llevaron y vivos los queremos! Vivi li hanno portati via e vivi li rivogliamo indietro!
Ricordiamo che ci sono dei responsabili diretti del massacro ancora impuniti, come: Felipe Flores Velázquez e Francisco Salgado Valladares (entrambi latitanti, rispettivamente segretario e direttore della Sicurezza Pubblica di Iguala), l’ex governatore di Guerrero Angel Aguirre Rivero e tutta quella catena di comando che dal Presidente Enrique Peña Nieto arriva fino alle presidenze municipali e alle polizie locali e che, in una trama di impunità, corruzione e violenza, permette la ripetizione potenzialmente infinita di queste atrocità.
Inoltre determiniamo che ci sono troppi elementi da chiarire nei confronti dell’Esercito Federale (implicato anche in altre gravi violazioni come il caso di Tlatlaya) e sul loro ruolo nella sparizione dei 43 studenti e nell’assassinio di tre di loro.
In ogni caso manterremo alta l’attenzione sulle gravi responsabilità del governo messicano per quanto riguarda i fatti di Iguala oltre che sulle possibili conseguenze repressive che da mesi minacciano e si profilano ai danni al movimento sociale nato attorno alle rivendicazioni di giustizia della “Normale Rurale” di Ayotzinapa.
Allo stesso modo continueremo a denunciare pubblicamente tutti quegli accordi che l’Unione Europea ogni anno stipula con lo Stato Messicano e che hanno come clausola di validità il “rispetto per i diritti umani”. E’ per noi evidente che il rispetto di tali diritti è chiaramente lontano dall’essere una delle priorità degli ultimi governi in Messico (con 130,000 morti violente e 23,000 sparizioni forzate segnalate dalle stesse istituzioni – SESNSP e Registro Nacional de Personas Extraviadas – dal 2006 a oggi) e che la realtà invece è rappresentata da una preoccupante escalation di repressione e violenza nei confronti del dissenso, dei movimenti sociali e della cittadinanza in generale.
Ancora una volta: Giustizia per Ayotzinapa!
Assemblea Romana per Ayotzinapa

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Vivi li hanno presi, vivi li rivogliamo

1) Jhosivani Guerrero de La Cruz, 20 anni, tutti i giorni faceva 4 km a piedi, all’andata e al ritorno, per andare a scuola

2) Luis Angel Abarca Carillo, giovane affettuoso, militante della Casa dell’Attivista

3) Marco Antonio Gomez Molina, detto il TunTun, appassionato del rock pesante

4) Saul Bruno Garcia, figlio di una contadina, casinaro fino all’ultimo eccesso

5) Jorge Antonio Tizapa Legidegno, 20 anni, amante del campo
6) Abel Garcia Hernandez, 19 anni, indigeno figlio di contadini, bassetto, magrolino
7) Carlos Lorenzo Hernandez Mugnoz, detto “Fagiolino”, un chiacchierone di 19 anni
8) Adan Abrajan de La Cruz, 20 anni, già veterano della squadra di calcio del Fortin de Tixtla
9) Felipe Arnulfo Rosa, con una cicatrice nella nuca, 20 anni, contadino figlio di indigeni
10) Emiliano Alen Gaspar de La Cruz, detto il “Pila”, ordinato, minuzioso e militante della Casa dell’Attivista
11) Cesar Manuel Gonzalez Hernandez, 19 anni, detto il Marinela, perche’ una volta ha occupato un furgone della ditta Gelati Marinela per andare alla manifestazione
12) Jorge Alvarez Nava, 19 anni, contadino detto il Chavelo, anche lui della Casa dell’Attivista
13) Jose Eduardo Bartolo Tlatempa, 17enne figlio di un muratore, con il sogno di diventare maestro
14) Israel Jacinto Lugardo, 19 anni di Atoyac, detto Chukito, robusto e col nasone
15) Antonio Santana Maestro, un giovane detto il “Copy” per la veloce capacità d’apprendimento dimostrata nella Casa dell’Attivista
16) Cristian Tomas Colon Garnica, 18 anni, figlio di un bracciante di Oaxaca
17) Luis Angel Francisco Arzola, 20 anni, serio, silenzioso e lavoratore
18) Miguel Angel Mendoza Zacarias, 23 anni, generoso, prima di studiare faceva il barbiere
19) Benjamin Ausencio Bautista, 19 anni, già era stato educatore comunitario
20) Alexander Mora Venancio, 19 anni, contadino figlio di contadini, con l’ostinata idea, fin da bambino, di diventare maestro
21) Leonel Castro Barca, figlio di una casalinga e un contadino, con la voglia di diventare maestro per mandare avanti la famiglia
22) Everardo Rodriguez Bello, detto Shaggy, casinaro e pronto a fare a pugni se necessario…
23) Doriam Gonzalez Parral, 19 anni, così bassetto da sembrare un bambino, con un fratello nella stessa scuola, anche lui sequestrato
24) Jorge Luis Gonzalez Parral, 21 anni, detto il Kinder, fratello di Doriam
25) Marcial Pablo Baranda cugino di Doriam e Jorge Luis, indigeno bilingue di 20 anni
26) Jorge Anibal Cruz Mendoza, detto il Chivo, silenzioso, serio.
27) Abelardo Vasquez Peniten, partecipante della Casa dell’Attivista, capocannoniera nella squadra di calcio
28) Cutberto Ortiz Ramos, detto il Kommander per la faccia cattiva che ha, però è solo apparenza…
29) Bernando Flores Alcaraz, 21 anni, la versione in miniatura, identica, del padre, un contadino
30) Jesus Jovany Rodriguez Tlatempa, 21 anni, il maggiore di 4 fratelli, l’unico appoggio della madre
31) Mauricio Ortega Valerio, detto Espinosa perche’ assomiglia al celebre cantante messicano Espinosa Paz
32) Martin Getsemany Sanchez Garcia, 20 anni, quinto di 8 fratelli, tifoso del Cruz Azul
33) Magdaleno Ruben Lauro Villegas, indigeno bilingue, viene dalla Montagna
34) Giovanni Galindo Guerrero, 20 anni, detto SpiderMan, perche’ quando corre salta come l’uomo ragno
35) Jose Luis Luna Torres, giovane silenzioso di Morelos, detto il Papero
36) Julio Cesar Lopez Patolzin, 25 anni, sempre appartato con il suo gruppo, non si mischia molto con gli altri più giovani
37) Jonas Trujillo Gonzalez, alto, chiaro e grosso, un giovane della Costa
38) Miguel Angel Hernandez Martinez, detto Scarpetta, 27 anni, sempre aiutando ai più piccoli
39) Cristian Alfonso Rodriguez, 21 anni, appassionato di danza folcloristica
40) Jose Angel Navarrete Gonzalez, 18 anni, detto il Pepe, calciatore nato
41) Carlos Ivan Ramirez Villareal, 20 anni, detto il Diavolo ma in realtà è un ragazzo tranquillissimo
42) Jose Angel Campos Cantor, 33 anni, il più grande del gruppo e della Scuola
43) Israel Caballero Sanchez, giovane con lo stesso sogno di tutti: diventare maestro in un villaggio di contadini

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Desaparecidos

Questa che vi raccontiamo è una storia tragica, ma è una storia che non è finita, che continua.

Potremmo dire che comincia la notte del 26 settembre del 2014 in Messico, ma in realtà inizia molto prima. E’ la storia di 43 studenti scomparsi, o meglio, fatti sparire nel nulla dalle forze dell’ordine dello Stato messicano. Fatti sparire, DESAPARECIDOS, una parola in spagnolo per indicare quel crimine di lesa umanità che impedisce addirittura il rito della morte, della sepoltura, il diritto a dare per terminata una vita. La tortura assoluta del dubbio.

Dove sono questi studenti? Dove sono i nostri figli? Dove sono i nostri ragazzi? Dove è finito il mio migliore amico o il mio fidanzato?

E’ la storia della Scuola Normale Rurale di Ayotzinapa, un istituto magistrale per giovani contadini che aspirano a diventare maestri, una scuola per poveri, dove l’accesso si seleziona in base al reddito più basso e alle conoscenze pratiche in agricoltura. Una formazione scolastica di tipo marxista, scientifica e laica, nata negli anni ’20 come risultato delle conquiste sociali ottenute con la Rivoluzione del 1910, quella di Zapata e Villa, per capirci. Uno dei pochi esempi dove l’istruzione pubblica non ha ceduto agli interessi del mercato capitalista.

Dice il governo che questa scuola, come tutte le Normali Rurali, è un vivaio di guerriglieri, di rivoltosi, di comunisti, di “zecche”, insomma. Gli studenti che vi studiano sono considerati come straccioni, indigeni che – all’apice della loro scalata sociale – possono al limite diventare maestri d’elementari in un villaggio sperduto sui monti; un branco di deliquenti dediti al saccheggio e ai blocchi stradali. Il governo non solo dice questo, ma cerca, ogni anno, di ridurre le matricole, chiudere le scuole e tagliare i fondi.43-desaparecidos-iguala

Nella Scuola di Ayotzinapa infatti gli studenti mangiano ciò che coltivano, essendo insufficente il fondo statale per la mensa. Dormono sui dei cartoni stesi nelle stesse aule dove studiano. Però, anche a stomaco vuoto, non rinunciano a costruire la propria Casa dell’Attivista, uno spazio autogestito di formazione politica militante. Una vita dura, durissima da immaginare se la guardiamo da questa parte di mondo, ma per un giovane messicano, figlio di contadini, è uno sforzo che vale la pena. Vale la pena per non morire d’emarginazione nei villaggi remoti dell’entroterra, vale la pena per conoscere il mondo, vale la pena per darsi la possibilità di combattere quel sistema che l’ha fatto nascere povero in canna.

E così la notte del 26 settembre la polizia ha deciso di attaccare un gruppo di rivoltosi e giovani pezzenti. In effetti questi studenti ritornavano da un volantinaggio e da una colletta in piazza per riunire i soldi per andare alla storica manifestazione del 2 ottobre, commemorazione della strage di Tlatlelolco, quando nel 1968 il governo massacrò a fucilate 400 studenti.
Tornavano in pulman alla loro scuola di Ayotzinapa, sulla tangenziale della città di Iguala, quando sono stati intercettati da varie pattuglie della polizia locale. Un parapiglia, qualche spintone e la polizia aprì il fuoco. Raffiche di mitra contro studenti indifesi, tanto sono dei pezzenti, nessuno li difende…

Per terra il corpo senza vita di Daniel Solis. Chi ha potuto è scappato e si è nascosto. Gli spari continuavano. Decine di studenti bloccati sui pulman, in mezzo alle pallottole che schizzavano da tutte le parti. Finite le raffiche e la polizia, sotto gli occhi dell’esercito federale che li pedinava da tutto il giorno, procede all’arresto di quanti erano rimasti accucciati fra i sedili dei pulman. 43 ragazzi vengono caricati sui mezzi di polizia e portati altrove.
Nessuno li ha più rivisti.

Gli studenti in fuga sono riusciti poi a ricompattarsi e a chiamare altri compagni come rinforzi, dalla scuola vicina. Arrivano a decine. Arrivano i giornalisti. Si comincia a improvvisare una conferenza stampa sul luogo dell’aggressione, dove ci sono tutti i segni della furia armata della polizia.
Nel bel mezzo delle interviste e delle testimonianze arriva un pick-up con uomini in borghese in passamontagna e armati di mitra in dotazione della polizia. Ancora una volta raffiche, davanti a tutti, davanti alle telecamere. Il delirio dell’impunità assassina. Per terra adesso Julio César Ramírez e Julio César Mondragón, ventenni. Quest’ultimo in realtà se lo portano via per farlo ritrovare, alcune ore dopo, con la pelle della faccia e gli occhi strappati via, letteralmente sfigurato. Un marchio d’orrore, come se non fosse bastata la sparatoria a intimidire gli studenti.
Poi, altri tre morti sulla tangenziale, per le smitragliate contro un pulman di una squadra di calcio giovanile, scambiata dagli aggressori per un altro autobus di studenti comunisti.

E gli arrestati? Da allora, da circa sette mesi, in tutto il Messico i genitori, gli studenti, i movimenti sociali li stanno cercando. Spariti, scomparsi, DESAPARECIDOS. Il governo inventa scuse su scuse, ha messo in ballo i Narcos… e se anche fosse: chi ha dato i 43 giovani ai narcos? La polizia. Chi accompagnava la polizia durante la feroce repressione del 26 settembre e chi ha torturato i sopravvissuti giunti all’ospedale? L’esercito. Per questo da mesi, in centinaia di manifestazioni in Messico e nel mondo si grida: E’ STATO LO STATO!

C’è una versione dei fatti, offerta dal governo, per chiudere il caso: i ragazzi sono stati consegnati ai narcos che, a loro volta, confondendoli per un clan rivale li hanno ammazzati uno per uno, ammucchiati, bruciati e sparso le ceneri al fiume. Ci dispiace, dice il governo, sono morti e non se ne può trovare neanche una traccia.

Poi c’è l’altra versione, quella dei genitori dei 43 ragazzi di Ayotzinapa, che non possono dare per morti i loro figli senza prova scientifica alcuna che lo dimostri. Una versione con molti punti interrogativi ma chiara nel puntare il dito sulle forze dell’ordine, l’esercito, le istituzioni e tutti i partiti politici. Perchè tutti sono collusi con il potere criminale, accomunati da un’unica pratica d’arraffamento violenta chiamata CAPITALISMO. Una versione sposata e rilanciata da milioni di messicani, con un’eco nel mondo fra tutte le persone che non possono accettare questa barbarie. Un grido che giunge fino a noi.

Pensavano forse che questi ragazzi sarebbero finiti nella massa anonima dei 23.000 desaparecidos in Messico degli ultimi nove anni. Sì, abbiamo detto 23.000 persone scomparse. Queste sono le cifre. Da aggiungerci 100,000 morti ammazzati dal 2006 a oggi. Neanche in Irak. E’ il Messico di oggi, “democratico”, filostatunitense, modernamente inserito nel libero mercato globale.
Pensavano forse che erano 43 nomi in più da piangere, ricordati solo da qualche familiare.

E invece abbiamo visto il Palazzo del Governo preso d’assalto dalla gente incazzata e incendiato. Abbiamo visto spazzare via come fossero di carta tutti gli uffici governativi della regione. Abbiamo visto sindaci e poliziotti scappare mentre le persone comuni, i lavoratori piu’ umili cercano di assolvere i compiti quotidiani in assemblee cittadine e comunitarie. Abbiamo visto sciogliere dal basso i corpi repressivi e nascere corpi di autoprotezione popolari. Abbiamo visto, poi, milioni di messicani in piazza, in ogni angolo del paese. Abbiamo sentito la potenza al grido corale di: GIUSTIZIA! Abbiamo sentito un po’ di quella forza meravigliosa del popolo insorto che sa che lo Stato non può dare risposte perchè lo Stato è il vero colpevole.

Siamo milioni, ma dobbiamo ancora incontrare i nostri scomparsi.

Pensavano di farli sparire. E sono apparsi in tutto il mondo.
Pensavano di frenare la loro lotta. Ed è esplosa ovunque.
Pensavano di seppellirli. E non sapevano che erano semi.

VIVOS SE LOS LLEVARON, VIVOS LOS QUEREMOS!

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Eurocarovana43 dal Messico

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Mercoledi 29 aprile sarà a Roma la Eurocaravana43, delegazione di
familiari e studenti che sta percorrendo 13 paesi europei a sette mesi
dalla scomparsa dei 43 studenti della Escuela Normal di Ayotzinapa.

La delegazione, composta da Eleucadio Ortega Carlos – membro del
comitato dei familiari e padre di uno degli studenti desaparecidos -,
Omar Garcia – rappresentante degli studenti di Ayotzinapa – e Roman
Alejandro Hernandez Rivas – del centro di difesa dei diritti umani
Tlachinollan (Guerrero) – pretende a gran voce il ritorno a casa degli
studenti. All’Europa chiede di tenere alta l’attenzione sugli atti di
repressione contro il movimento sociale che lotta per la liberazione dei
“normalisti”, e di sostenere la loro lotta per ottenere garanzie reali
di rispetto dei diritti umani da parte dello stato Messicano.

Ad accoglierli a Roma sarà un assemblea nata in occasione della visita,
composta da comitati di solidarietà internazionale, centri sociali,
collettivi studenteschi, media indipendenti e il comitato “Madri per
Roma città aperta”.

Il programma della giornata prevede:

– h 11, presidio sotto l’Ambasciata messicana in via Lazzaro
Spallanzani, 16
– h 13, pranzo presso il pratone dell’Universita’ La Sapienza
– h 15, incontro pubblico con la delegazione presso la Facoltà di
Lettere della Sapienza
– h 20, cena al L.O.A. ACROBAX (via della Vasca Navale 6) per finanziare
le spese della carovana

Assemblea romana per Ayotzinapa

Info e contatti: 338/7241425
Blog dell’#Eurocaravana43: sulugarlosespera.wordpress.com/
Evento FB 29 aprile: http://goo.gl/dL4dA7

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I nuovi partigiani

Cosa significa oggi, a 70 anni dalla liberazione, essere e praticare l’antifascismo? Vogliamo raccontare le storia di chi, solo negli ultimi due anni, è stata vittima di fascisti e neonazisti perchè sono il ricordo di una vita impegnata sull’antifascismo, ognuno con il suo stile e la sua storia.
Ma prima di raccontare le loro storie vogliamo ricordare un antifascismo più lontano che è il nostro filo rosso con il passato.
E’ l’antifascismo di chi è vissuto nel regime fascista come gli operai, insegnanti, intellettuali che rifiutarono di prendere le tessere del partito e che furono licenziati ,perseguitati, incarcerati, quello delle donne che , restate sole, private di mariti , fratelli e figli, lottarono per sopravvivere, attaccando i camion di farina e i forni e morendo per questo,
alle pratiche di queste stesse donne che ormai vedove, orfane dei propri figli e fratelli, ammazzati o rinchiusi a Via Tasso e a Regina Cieli, corsero al palazzo di giustizia per giudicare gli esponenti di una polizia allineata e partecipe della barbarie fascista e nazista. Una resistenza civile che si integrò e sostenne dal 1943 la resistenza partigiana.
Ma ricordiamo anche le pratiche antifasciste degli anni della Costituzione, come quelle interne ai territori di Walter Rossi, di Fausto e Iaio , di Roberto Scialabba, la coraggiosa controinformazione di Valerio Verbano e la resistenza fortissima di sua madre Carla nel cercare gli assassini del figlio.
Ed ancora negli anni più recenti, le pratiche di resistenza contro uno stato che tortura e uccide chi si oppone, chi rivendica la dignità di essere diverso, sono anche quelle , per noi, pratiche riconducibili all’ antifascismo. Anche se nascono da un’azione che sembra limitata alle singole famiglie e alle singole comunità contro uno stato violento e omertoso, teso a difendere a tutti i costi la propria impunibilità, sono di fatto testimonianze coraggiose di un impegno contro la deriva di regime delle nostre democrazie.
Le tante radici che hanno alimentato i regimi fascisti del ‘900 sono ancora fertili nella nostra società e pronte a riprodurre vegetazioni infestanti. Queste radici, recise troppo sbrigativamente durante la Resistenza, hanno fatto ricrescere arbusti più o meno consistenti che stanno colonizzano rapidamente e inesorabilmente i territori europei ed extraeuropei.rosa
La storia ci ha insegnato che il fascismo è nazionalismo, razzismo, ideologia militare e pratiche paramilitari, aggressione. Nei confronti degli oppositori politici Il fascismo ha fatto uso di ogni forma di repressione e di terrore (violenze, assassinio politico, tribunali speciali, confinamento, deportazione). Nei paesi occupati e verso le popolazioni si è reso responsabile di tanti crimini(atti di guerra contro popolazioni civili, distruzioni di villaggi, esecuzione di prigionieri, rappresaglie, uso di armi proibite, deportazioni, concentramento, assassini politici)
Oggi gli elementi in cui si riconosce la permanenza dell’ideologia fascista sono ancora il razzismo e le forme di aggressione spesso mortali. Disseminare sistematicamente paura, odio e violenza contro gli stranieri e i diversi, rendersi responsabili di aggressione e omicidio di cittadini italiani e stranieri sono avvisaglie pericolose di una crescente attività fascista in atto nel paese.teresa
Le istituzioni democratiche , troppo preoccupate di tecnicismi economici, non stanno contrastando efficacemente questa crescita, offrendo spesso “accoglienza e copertura “ alle organizzazioni fasciste del terzo millennio. Diffusamente sul territorio nazionale e internazionale sono state esse stesse “colonizzate” ai diversi livelli istituzionali, come Forza Nuova e Casa Pound in Italia o il Front National in Francia. A questo si aggiungano la crisi economica le forti forme repressive del dissenso politico e sociale in atto che configurano uno stato in cui sono in atto derive pericolose, sia nel corpo sociale che nelle istituzioni.
In alcuni stati europei la presenza fascista è maturata addirittura, attraverso le democratiche elezioni nella conquista del governo del paese come la destra nazionalista in Ungheria e le compagine naziste in molti paesi europei.
L’attuale orizzonte della memoria antifascista nel nostro paese è diventato troppo ristretto, limitato. Si riesce a negare come fascismo ogni cosa che non sia avvenuta dal ‘22 al’ 45. Le Associazioni, i partiti, le organizzazioni sindacali hanno perso così tanto il tema dell’antifascismo da consentire a gruppi di provocatori di razzisti e fascisti del terzo millennio di operare nei nostri territori , di compiere provocazioni nelle nostre città, di aggredire impunemente.. E così ancora oggi dobbiamo piangere e ricordare le vittime delle aggressioni fasciste, in Francia, in Grecia a in Italia.fabiola
I rischi di fascismo più pericolosi stanno oggi in tutti quei partiti e organizzazioni che usano la violenza e l’omicidio come forma “politica” di intimidazione verso il diverso, nei messaggi e nelle pratiche razziste, nel diffondersi di identità territoriali e di nazionalismi, intese come baluardo contro le comunità multietniche.
Prima della resistenza armata, ci sono stati vent’anni di antifascismo quotidiano, nei territori e sui posti di lavoro, con donne e uomini espulsi dalle scuole e dalle università licenziati, carcerati, confinati torturati, uccisi e deportati. Un antifascismo che costruiva reti di resistenza territoriali al regime.
Le Madri per Roma Città aperta lanciano un appello per un 25 aprile che unisca tutte le resistenze attuali contro ogni stato o regime che si basi sulle tante forme di fascismo ancor oggi esistenti in Italia e nel mondo. Fanno un appello perché si percorrano percorsi antifascisti italiani europei e mondiali, che dovranno necessariamente unirsi e alimentarsi l’uno dell’altro con le loro peculiarità, attraverso un lavoro di conoscenza di sostegno fattivo reciproco.
In particolare ringraziamo Agnes e Paul Henry genitori di Clement Meric che abbiamo conosciuto a Parigi e che hanno accettato il nostro invito a celebrare il 25 aprile con noi e con i ragazzi del gruppo Azione antifascista Paris Banlieu a cui aderiva Clement.
agnes e stefania

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25 Aprile

Il fascismo oggi: “un mare di odio”?
Una possibile indicazione di cosa rappresenti ci viene da quello che scrisse già a metà degli anni Ottanta, una giovane giornalista francese, Anne Tristan, dopo aver passato sei mesi, sotto falso nome, in una sezione del Front National di Le Pen a Marsigla. “Il Front – scrisse Tristan – è come un albergo: chiunque vi entra con la propria rivolta, il proprio rancore, la propria rabbia di vivere in una casa popolare, di non avere soldi e tante altre ragioni di aggressività riposta. Ciascuno porta il suo odio sotto il braccio poi, raccimolandolo nei piatti altrui, trova da mettere sotto i denti anche altro risentimento, altro odio aizzato da militanti esperti. Con questo viaggio al suo interno ho capito che il Front non è che lo schifo portato da un’onda ancora più potente, un vero mare di odio”.
Ma se questa può essere un’ipotesi di partenza, come definire cosa fu il fascismo e quale la sua eredità ancora presente nel mondo che ci circonda?
In Italia, che gli ha dato i natali, il fascismo fu per molti versi una modernità senza diritti, fu privazione della libertà e dittatura, fu olio di ricino, ma anche tortura, omicidi, violenza indiscriminata, esilio, confino, galera, morte. Cancellò i diritti dei lavoratori, annullò le loro rappresentanze, fu dominio e guerra di classe e, come si diceva un tempo, “braccio armato del grande capitale e degli agrari nelle campagne”. Costruì, insieme alla Chiesa, un modello familista per la società italiana, relegando le donne al ruolo di spose e madri, che talvolta sembra ancora oggi stentare ad essere superato. Ma fu anche razzismo: prima contro gli africani, nelle terre assoggettate con la violenza all’impero nel nome della monarchia dei Savoia e poi contro gli ebrei attraverso le Leggi razziali che non avevano nulla da invidiare a quelle della Germania nazista, di cui Mussolini fu il più forte alleato. Fu guerra razziale: prima in Africa con lo sterminio degli etiopi con il gas e lasciati morire di fame nei campi di prigionia; poi con la partecipazione concreta all’Olocausto, il genocidio del popolo ebraico – 6000 gli italiani che non hanno più fatto ritorno da Auschwitz -, messa in atto dalla Repubblica sociale italiana che del fascismo nel nostro paese fu l’ultimo sanguinoso capitolo. Il fascismo fu all’origine della repressione violenta di quanti gli si opponevano prima e del massacro poi: in una linea di continuità che lega le azioni dello squadrismo degli anni Venti alle stragi compiute contro i partigiani e la popolazione civile tra il 1943 e il 1945.
Ma cosa ne fu di tutto questo e di coloro che ne erano stati responsabili dopo la fine della Seconda guerra mondiale?
Il sindaco del comune laziale di Affile che ha costruito un paio d’anni fa, con soldi pubblici, un monumento al generale Rodolfo Graziani, il peggiore assassinio del colonialismo fascista, responsabile di centinaia di migliaia di morti in Africa . usò le armi chimiche -, poi capo dell’esercito di Salò e infine presidente onorario del partito neofascista MSI negli anni Cinquanta – ha dichiarato, per giustificarsi, “Graziani non era un criminale, non è andato al processo di Norimberga”.
A differenza di Germania e Giappone, non ci fu infatti alcuna Norimberga italiana. Criminali di guerra come Graziani o come Borghese, il comandante della X Mas di Salò, furono rapidamente scarcerati e ripresero la loro attività alla testa dei neofascisti: Borghese guidò un tentativo di golpe nel 1970.
L’amnistia di Togliatti nel 1946, la mancata epurazione, la continuità dello stato da quello monarchico-fascista a quello repubblicano e democratico vide, specie nell’esercito, nelle forze dell’ordine, come ai vertici dell’industria, tornare ai posti di comando molti di coloro che avevano avuto ruoli di primo piano durante il fascismo. Inoltre le autorità italiane non consegnarono alcun criminale di guerra ai paesi, dalla Jugoslavia all’Urss fino all’Etiopia che ne avevano fatto richiesta per processarli. Addirittura, in nome delle nuove alleanze europee stipulate nell’ambito della Nato, furono nascosti per più di trent’anni, migliaia di dossier relativi alle stragi compiute in Italia da nazisti e repubblichini dopo l’8 settembre, nell'”armadio della vergogna” presso la sede della procura militare di Roma.
Nel clima della Guerra fredda, i fascisti sconfitti si sarebbero riciclati per quasi mezzo secolo nella battaglia che in nome dell’anticomunismo avrebbe opposto violenza e stragi allo sviluppo dei movimenti sociali e ad ogni ipotesi di trasformazione radicale della democrazia italiana.
Non si trattò solo di un fenomeno italiano, naturalmente. Migliaia di criminali nazisti e fascisti di tutta Europa furono utilizzati dall’intelligence occidentale per la guerra sporca contro i paesi della Cortina di ferro, talvolta nell’ambito dell’esercito segreto anticomunista costruito dagli americani, Gladio, di cui si scoprirà l’esistenza solo negli anni Novanta. In Francia, l’ex capo della Gestapo di Lione, Klaus Barbie, noto come il “boia di Lione” per le torture e l’omicidio di molti partigiani ed ebrei – ordinò la deportazione ad Auschiwitz anche di decine di bambini tra i 3 e i 13 anni che si erano nascosti nell’asilo di Izieu – invece che essere processato fu arruolato dalla Cia, fatto fuggire in America Latina e utilizzato, ancora negli anni Sessanta per dare la caccia e uccidere Che Guevara nella selva boliviana. Barbie sarà processato in Francia solo nel 1987. Al pari di tanti ex nazisti e fascisti, Barbie sarebbe stato accolto e protetto dalle dittature latinoamericane che per ferocia e ideologia – Pinochet in Cile, Videla in Argentina, Banzer in Bolivia – avrebbero ricordato per molti aspetti il Terzo Reich e l’Italia fascista.
In Italia, agli sconfitti del 1945 era stato concesso fin dal 1946 di riorganizzarsi in un partito, l’MSI da cui avrebbero poi tratto origine tutta una serie di gruppi, tra cui Avanguardia Nazionale ed Ordine Nuovo, coinvolti nella Strategia della tensione – stragi nelle piazze e sui treni e omicidi di militanti della sinistra e antifascisti – da Fausto e Iaio a Walter Rossi fino a Valerio Verbano e tanti altri – con cui si cercheranno di fermare le lotte sociali. Stragi, realizzate grazie alla complicità dei servizi segreti, italiani ed occidentali che faranno centinaia di vittime ma che sono rimaste in gran parte senza colpevoli. Sono neofascisti anche i condannati per la strage alla stazione di Bologna del 2 agosto 1980 che da sola fece 86 vittime.
E oggi? Finita la Guerra fredda, le idee dell’estrema destra e alcune delle figure che vengono da questo terribile passato, si sono candidate dentro il clima della crisi sociale ad interpretare un nuovo ruolo: solo all’origine di molti di quei movimenti definiti populisti, della nuova destra, euroscettici che cercano di individuare dei “capri espiatori”, prima fra tutti gli immigrati, i rom, i musulmani, al malessere sociale che la crisi, l’impoverimento e l’assenza di futuro ha diffuso nelle società europee. Un fenomeno che è andato crescendo nel corso degli ultimi 25 anni, fino a diventare fortissimo: oggi in Francia, Gran Bretagna, paesi della Scandinavia, Austria, Svizzera, Ungheria, Grecia ed altri ancora alcune di queste forze sono tra le più votate nel paese e in assoluto i primi partiti tra le fasce più deboli della popolazione. E fino al punto che questi imprenditori politici della paura e dell’intolleranza, coloro cioè che raccolgono consensi amplificando il senso di insicurezza e di solitudine che attraversa la società e indicando alla pubblica opinione dei facili capri espiatori su cui far ricadere la responsabilità di ogni male, non devono fare molta fatica per vincere: basta che indichino ai loro interlocutori una facile soluzione: prima vengo io e la mia famiglia, poi i miei parenti, poi i miei amici, poi il mio quartiere, la mia città, il mio paese…
Un clima, questo, che fa pensare a quanto scriveva già molti anni fa Pier Paolo Pasolini che spiegava come il diffondersi nella società di una cultura egoista e discriminatoria, rappresentasse per molti versi il farsi “senso comune” del fascismo e delle sue pulsioni. «Non occorre essere forti per affrontare il fascismo nelle sue forme pazzesche e ridicole – spiegava Pasolini -: occorre essere fortissimi per affrontare il fascismo come normalità, come codificazione, direi allegra, mondana, socialmente eletta, del fondo brutalmente egoista di una società».
E oggi, all’ombra di questo razzismo diffuso, di questa marea di odio utilizzata per nascondere, sotto la coperta della “sicurezza” i veri problemi sociali – reddito, casa, diritti di cittadinanza – ritorna la violenza: questo clima e il successo di queste nuove destra armano nuovamente la mano dei fascisti.
E’ accaduto ad Oslo con la strage compiuta da Anders Breivik che ha ucciso 77 persone in odio al multiculturalismo. In Germania, dove il gruppo della Clandestinità nazionalsocialista ha ucciso una decina di persone tra turchi e curdi. In Russia, dove grazie alle coperture di cui godono presso il regime di Putin, nazionalisti e neonazi hanno ucciso decine tra immigrati, antifascisti e attivisti per i diritti umani. Mentre in tutta Europa si sono moltiplicati attentati e violenze contro gli immigrati, i campi rom, le moschee ed è tornato l’antisemitismo.
Nel nostro paese all’ombra del Ventennio berlusconiano, revisionista sul fascismo che ha contribuito a banalizzare come “una dittatura all’acqua di rose” e al razzismo, di cui ancora oggi Salvini esprime il massimo della violenza verbale, i neofascisti sono stati coccolati e legittimati – il caso Roma con Alemanno -, mentre, come indica il caso del G8 di Genova, la morte di Carlo Giuliani e l’impunità di funzionari delle forze dell’ordine e dei vertici politici di allora – ma anche la sorte toccata agli immigrati dentro i Cie – la gestione autoritaria degli apparati dello Stato, è tornata d’attualità.
Sempre all’ombra di questo clima, estrema destra e neofascisti si sono diffusi tra i giovani, nella società, non solo nei tradizionali quartieri bene ma anche negli stadi o nelle periferie, mentre l’odio e la violenza di cui sono portatori è stato derubricato a “risse tra giovani”, a fenomeno occasionale, non frutto di un clima politico. Fino all’assurdo che nemmeno quando un militante riconosciuto di Casa Pound, Gianluca Casseri ha dato la caccia ai senegalesi di Firenze con una smith 6 wesson – uccisi nel 2011 – si è reputato che fosse venuto il momento di sciogliere quel gruppo.11174264_650174388451822_5906496194362800222_o
Ma le testimonianze di oggi ci dicono che non è così: che chi si oppone e si è opposto in questi anni alla marea montante dell’odio e della discriminazione lo ha fatto anche per continuare ad opporsi al fascismo. I compagni e i fratelli che sono stati uccisi e feriti lo sono stati perché antifascisti, perché nemici irriducibili di questo odio, dei suoi simboli e del suo vocabolario di ieri come di oggi: perché opponevano a queste idee di morte una vita e visione del mondo nel segno della solidarietà e della liberazione di ciascuno dalle proprie catene.
Ci hanno mostrato, in altre parole, che cosa possa significare ancora oggi, a 70 anni dalla liberazione, la parola Resistenza.

Guido Caldiron

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La Liberazione non è ancora finita

18 aprileLa lotta di liberazione non è ancora finita

Sabato 18 aprile 2015
ore 17.00- ore 20.00
Sala Renato Biagetti – Città dell’Altra Economia
Roma -Largo Dino Frisullo

Le Madri per Roma Città aperta lanciano un appello per un 25 aprile che unisca tutte le resistenze attuali contro ogni stato o regime che si basi sulle tante forme di fascismo ancor oggi esistenti in Italia e nel mondo. Fanno un appello perché si percorrano percorsi antifascisti italiani europei e mondiali, che dovranno necessariamente unirsi e alimentarsi l’uno dell’altro con le loro peculiarità, attraverso un lavoro di conoscenza di sostegno fattivo reciproco.

Cos’è il fascismo oggi ? Cosa significa essere antifascista a 70 anni dalla Liberazione?

ne parliamo con:
Comitato Madri per Roma Città Aperta, Sez ANPI Renato Biagetti, Guido Caldiron, Stefania Zuccari, Rosa Piro, Agnes e Henry Meric, Collectif Antifasciste Paris Banlieu, Italo Di Sabato, Enrica Orlandi e Marco Visigalli, Sez. ANPI Walter Rossi, sez. ANPI Nido di Vespe, Nunzio D’Erme

Performance teatrale di Alessandra Magrini di Attrice contro

Tutti coloro che dimenticano il loro passato, sono condannati a riviverlo”

“In realtà, e nonostante alcune contrarie apparenze, il disconoscimento, il vilipendio del valore morale del lavoro era ed è essenziale al mito fascista in tutte le sue forme. Sotto ogni militarismo, colonialismo, corporativismo sta la volontà precisa, da parte di una classe, di sfruttare il lavoro altrui, e ad un tempo di negargli ogni valore umano. […] Allo stesso scopo tende l’esaltazione della violenza, essa pure essenziale al fascismo: il manganello, che presto assurge a valore simbolico, è lo strumento con cui si stimolano al lavoro gli animali da soma e da traino.”
Primo Levi

Comitato Madri per Roma Città aperta
madrixromacittaperta@libero.it http://madrixromacittaperta.noblogs.org/

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DAX resiste

Marzo 2003 – Marzo 2015

AI NOSTRI POSTI CI TROVERETE!

Per ricordare Davide “Dax” Cesare, ucciso dai fascisti il 16 marzo 2003. Era la Notte Nera di Milano, prima le lame fasciste, poi i manganelli di polizia e carabinieri.

Per ricordare in modo collettivo, affinché la storia di quella notte appartenga alla città e non solo a chi l’ha vissuta direttamente. L’importanza del lavoro di memoria sta nel rivendicare la verità su quella notte, contro le menzogne di media, questura e magistratura che hanno portato alla condanna di due compagni che vedono pignorato 1/5 del proprio stipendio fino al risarcimento di 130.000 euro a favore di: ministero degli interni, avvocatura dello stato e singoli agenti di polizia e carabinieri.

Ai nostri posti ci troverete

Contro i fascisti che, forti delle coperture finanziarie, politiche e istituzionali, stanno gradualmente guadagnando spazi di agibilità nei territori, rispondendo a un mandato politico preciso: inserirsi sul terreno delle lotte sociali, quali casa, scuola e lavoro con una prospettiva nazionalista e xenofoba. Un esempio tra tutti è la concessione a Forza Nuova di una sede dell’Aler nella meticcia via Palmieri.

Ai nostri posti ci troverete

Per ricordare Carlo, Renato, Nicola, Abba, Modou Samb e Mor Diop .

Per ricordare Davide Bifolco, colpito da una pallottola sparata da un carabiniere, e Riccardo Magherini, picchiato a morte dagli stessi.

Per ricordare Remi, ucciso da una granata stordente lanciata della polizia francese impegnata a reprimere una protesta contro la costruzione della diga di Siviens, in Francia.
Per tutte le persone uccise dal razzismo di Stato negli USA, Michael Brown, Trayvon Martin, Eric Ganer, Rumain Brisbon, Jordan Backer, Ramarley Graham, Antonio Martin, vittime di una violenza di classe, dove la brutalità della polizia si abbatte sistematicamente e impunemente sulla popolazione più povera, composta in gran parte da afroamericani e latinos. Una violenza strutturale, su cui si regge una “democrazia”, quella degli Stati Uniti d’America, fondata sul razzismo e sullo schiavismo.
Per esprimere solidarietà ai compagni del C.S. Dordoni di Cremona, aggrediti da una squadraccia di Casa Pound. Un episodio recentissimo in cui è rimasto gravemente ferito Emilio, un compagno che tuttora si trova in un letto di ospedale.
Per ricordare, nel settantesimo anniversario della liberazione, il sacrificio di tutti quei partigiani e tutte le partigiane che hanno liberato l’Italia dal giogo fascista e nazista, una ricorrenza troppe volte calpestata e tradita.

Ai nostri posti ci troverete

Contro le forze dell’ordine e la politica del manganello che si abbatte su studenti, lavoratori, immigrati e sfrattati. Quando l’esclusione sociale si fa sempre più feroce, lo Stato non esita a esercitare il suo monopolio della violenza contro il dissenso, l’antagonismo e ogni forma di reale opposizione.

Alla repressione nelle strade segue quella giudiziaria, la magistratura apre inchieste, arresta e distribuisce denunce e condanne.
L’ultimo dispositivo messo in campo sono i reati di terrorismo (artt.280, 280 bis, 270 sexies c.p) utilizzato per il sabotaggio del compressore nel cantiere del TAV a Chiomonte. Caduto nella sentenza di primo grado per Mattia, Chiara, Claudio e Niccolò, pende ancora sulle teste di Graziano, Lucio e Francesco, tutt’ora in carcere. Lo stesso reato, è stato utilizzato dalla Procura di Venezia per procedere alla perquisizione della casa occupata ex Ospizio Contarini, all’interno di un’inchiesta per delle scritte su un muro.
Oltre a questi tentativi di creare pericolosi precedenti giuridici, la magistratura continua a reprimere il movimento NoTav e non solo. Si parla di oltre settanta indagati per la resistenza antisfratto a Milano, mentre è da poco arrivato a sentenza il maxiprocesso per gli scontri del 27 giugno e 3 luglio alla Maddalena. Un processo svoltosi al ritmo serrato di due udienze a settimana per quasi due anni, che si è concluso con la condanna di 47 persone a un totale di 142 anni e 7 mesi di reclusione per reati come resistenza e lesioni a pubblico ufficiale. Alla pena detentiva si associa la condanna al pagamento di 150.000 euro in solido come risarcimento alle parti civili. Come per 130mila si tratta di un vero e proprio ergastolo pecuniario, un cappio, a cui si può far fronte solo con la forza della solidarietà.

Ai nostri posti ci troverete

A difendere i nostri territori contro Expo2015, la grande fiera privata, piena fino all’orlo di infiltrazioni mafiose, che sta radicalmente deformando la città attraverso speculazioni edilizie che distruggono i quartieri, i parchi, gli spazi che viviamo in un continuo cantiere a cielo aperto.
Una fiera attraverso la quale si sono inaugurati, con la classica scusa dell’”eccezione”, lavoro volontario gratuito e Jobs Act, alimentando la macchina della precarietà che schiavizza intere generazioni.
Ci troverete contro Expo 2015 che si pone come risolutore di problemi legati all’alimentazione a livello globale per essere poi totalmente in mano a multinazionali come CocaCola o Nestlè. Expo che si infiltra nelle scuole attraverso stage e alternanza scuola lavoro e che organizza pomposi convegni con ministri e sindaco in università, la stessa università che può però essere chiusa per 3 giorni quando chi, contrario alla fiera, organizza momenti di confronto.

Ai nostri posti ci troverete

A difendere i quartieri popolari dove ogni giorno cerchiamo di tessere relazioni basate sul mutuo soccorso e la solidarietà, dove tempi, capacità e esperienze vengono condivise per creare territori realmente resistenti, in grado di respingere la celere che si presenta nei quartieri come in grado di cacciare fascisti e razzisti che con i più beceri populismi provano a presentarsi nei mercati o fuori dalle scuole.
Territori resistenti contro sfratti e sgomberi che sono un’insulto ad una vita degna, in una situazione di emergenza abitativa insostenibile, dove più di 80.000 appartamenti vengono lasciati vuoti a confronto con le 25.000 famiglie in lista d’attesa; dove Expo permette a suon di milioni la costruzione di grattacieli di lusso con giardini verticali mentre le case popolari crollano in testa ai loro abitanti.

Oggi come dodici anni fa ci troverete nelle strade, pronti a combattere contro razzismo, fascismo e capitalismo, per un mondo senza dominio dove si possa smettere di lavorare per un salario e si cominci a lavorare per una società senza classi, senza ne padroni.

PROGRAMMA DELLE GIORNATE

Venerdì 13 MARZO
presentazione del libro “Sebben che siamo donne” di Paola Staccioli e Silvia Baraldini.
Ore 16 Università Statale via Festa del Perdono
Ore 21 Biblioteca Civica via Togliatti, Rozzano

Sabato 14 MARZO
Ore 17.00 Baraonda Segrate
Incontro “Polizia dappertutto. Giustizia da nessuna parte” con:
– interventi via skype sulla brutalità poliziesca e la gestione dell’ordine pubblico negli Stati Uniti d’America, con Jasiri X (1hood / Sankofa) e Kali Akuno (Malcolm X Grassroot movement & cooperation Jackson)
-presentazione del dossier “Polizia violenta # 2″
-intervento di ACAD
ore 20 Cena Vegan senza sfruttamenti
Ore 23:00 Serata Benefit 130mila Hip Hop con
Aban
Cuba Cabbal
Emsi Caserio
Rap Caverna Posse
Beppe Rebel + Zasta
Liam Vik
Mr.Pres & Supreme Kyuzo

15 MARZO
Ore 15:30 via Gola
incontro su antifascismo con presentazione del libro “Io che conosco il tuo cuore” di Adelmo Cervi e interventi dei compagni di Cremona, delle mamme di Roma città aperta
A seguire concerto hc-punk

16 MARZO
Presidio dalle ore 19.00
spettacolo teatrale “L’APPESO” di Michelon Dei Folli e Andrea Primignani
Cubacabbal
letture da “Resisto”
video “Viva Dax libero e ribelle”

Corteo alle ore 21:30
che raggiungerà altre tappe affiancando il ricordo delle persone cadute per mano fascista o della polizia, a interventi su temi attuali, come la lotta per la casa, le mobilitazioni noexpo, l’antirazzismo…

Il benefit delle giornate andrà a sostegno della campagna 130mila

da http://www.daxresiste.org/2015/03/appello-e-programma-del-12-anniversario-della-notte-nera/

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28 febbraio 1978 – Roberto Scialabba viene ucciso dai fascisti

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Chi è Roberto Scialabba?

Roberto Scialabba è un giovane militante di sinistra, con un passato vicino a Lotta Continua, è un abitante del quartiere Cinecittà in VII municipio e in quel periodo degli anni Settanta come molti suoi amici frequenta, l’unico centro sociale della zona, lo “Stabile“ occupato in via Calpurnio Fiamma.6a936-robertoscialabba42e
La sera del 28 febbraio 1978, un commando di estremisti di destra cerca un obiettivo politico da colpire, qualche “Rosso” da eliminare per vendicare i fascisti uccisi davanti alla sezione del M.S.I. ( Movimento Sociale Italiano) di Acca Larentia il precedente 7 gennaio. Dopo essere stati allo “Stabile” occupato, quest’ultimo sgomberato il giorno precedente dalle forze dell’ordine, i fascisti compiono dei giri nel quartiere di Cinecittà in cerca di una preda da colpire. In piazza San Giovanni Bosco, ritrovo per molti militanti di sinistra della zona, c’è un gruppo di ragazzi che con i fatti di Acca Larentia non c’entra proprio nulla, tra questi c’è anche Roberto Scialabba, un giovane di 24 anni. Il loro abbigliamento però li identifica come compagni, sono quindi le prede giuste. Il commando della destra estrema, guidato da Valerio Fioravanti, irrompe nella piazza sparando su tutto ciò che si muove. Roberto cade a terra e viene finito dallo stesso Fioravanti, come lui stesso anni dopo dichiarerà, nello stesso agguato rimase ferito anche Nicola, il fratello di Roberto. Questo assassinio, rivendicato con la sigla “Gioventù Nazional Popolare” rappresenterà di fatto la nascita dei N.A.R. (gruppo terroristico fascista).
Per non inasprire ancor di più un clima di tensione politica già elevato, i quotidiani e partiti politici del tempo, ad eccezione del quotidiano Lotta Continua, cercheranno di far passare l’omicidio come un regolamento di conti tra spacciatori, creando un immaginario collettivo falso intorno alla figura di Roberto, che da giovane militante di sinistra, assassinato dai fascisti, diventa un tossico ucciso per storie di droga.

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